World Art Day 2025 : Quand l’art épouse l’écologie

World Art Day 2025 : Quand l’art épouse l’écologie

À l’occasion de la Journée Mondiale de l’Art, célébrée le 17 avril 2025, l’organisation ISHAKA 2250, en partenariat avec UNICEF Burundi, a mis en lumière cinq jeunes artistes burundais dont les créations, ancrées dans une démarche éco-responsable, promouvant la protection de l’environnement et le développement durable. Cet événement, tenu au King’s Conference Center à Bujumbura, s’est articulé autour d’un atelier de réflexion sur les changements climatiques, doublé d’un concours artistique réunissant 20 jeunes talents.

Un concours artistique au cœur de la crise climatique

L’événement a offert une tribune à 20 jeunes artistes Burundais, invités à présenter des créations originales dans des disciplines aussi variées que le chant, le slam, la poésie, le théâtre et la peinture. Chaque œuvre, soigneusement élaborée, visait à sensibiliser le public à l’urgence de la crise climatique tout en promouvant des comportements éco-responsables. Cette diversité artistique a transformé la journée en un festival culturel vibrant, où la créativité s’est muée en un outil de conscientisation collective. Les participants, issus de divers horizons, ont su captiver l’audience par la profondeur de leurs messages, mêlant émotion, innovation et appels à l’action.

Le concours, conçu comme une plateforme d’expression, a permis aux jeunes de traduire leurs préoccupations environnementales en œuvres percutantes. Les slams, par exemple, ont dénoncé les ravages de la déforestation et de la pollution, tandis que la pièce de théâtre a mis en scène des récits poignants sur les conséquences des changements climatiques, les inégalités et les violences faites aux femmes, exacerbées par ces bouleversements, interpellant les spectateurs sur leur rôle dans la préservation des écosystèmes. Cette effervescence créative a non seulement valorisé le talent des jeunes, mais aussi démontré le potentiel de l’art comme vecteur de transformation sociale.

L’événement a été rehaussé par la présence de M. Emmanuel Ndorimana, Secrétaire Permanent au Ministère en charge de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage. Dans une allocution empreinte de conviction, il a appelé la jeunesse Burundaise à opérer un changement paradigmatique dans ses comportements pour sauvegarder l’environnement. Citant des solutions concrètes, il a plaidé pour une intensification des efforts de reforestation, l’adoption du gaz domestique comme alternative au charbon, et le remplacement des échafaudages en bois par des structures métalliques afin de réduire la pression sur les ressources forestières. Ces mesures, a-t-il expliqué, sont essentielles pour freiner la déforestation et l’érosion des sols, deux défis majeurs auxquels le Burundi est confronté.

M. Ndorimana a également réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir les initiatives portées par la jeunesse. « Vos idées et votre énergie sont des catalyseurs pour le changement. Nous nous engageons à écouter vos propositions, à collaborer avec vous et à traduire vos initiatives en politiques publiques concrètes », a-t-il déclaré. Cette promesse d’accompagnement institutionnel a résonné comme un appel à une collaboration intergénérationnelle, où les jeunes artistes pourraient jouer un rôle central dans l’élaboration de stratégies environnementales.

 

De son côté, Audry Rusangwa, fondateur d’ISHAKA 2250, a galvanisé l’audience en plaidant pour une jeunesse actrice du changement. « Nous devons être les moteurs de la mise en œuvre, pas de simples bénéficiaires », a-t-il déclaré. Il a exhorté les participants à explorer des solutions alternatives et à contribuer à la séquestration des gaz à effet de serre, tout en valorisant l’art comme un levier participatif. « L’art permet de sensibiliser les communautés, en commençant par l’entourage immédiat des jeunes », a-t-il ajouté.

 

 

 

La journée s’est achevée par une cérémonie de remise des prix, marquée par une ambiance festive et solidaire. Les cinq lauréats du concours ont été récompensés par un certificat de mérite, une enveloppe financière et une gourde écologique, un objet symbolisant leur engagement en faveur de pratiques durables. Les 15 autres participants ont reçu des certificats de participation, une enveloppe financière saluant leur contribution à cette initiative d’envergure. Dans un geste particulièrement significatif, ISHAKA 2250 s’est engagé à acquérir les tableaux des deux peintres primés dont une fille et un garçon afin de soutenir leur parcours artistique et de valoriser leurs œuvres à une plus large échelle.

Cette reconnaissance n’a pas seulement récompensé l’excellence artistique, mais aussi l’engagement des jeunes dans une cause globale. Les gourdes écologiques, par exemple, ont été perçues comme un rappel concret de la nécessité de réduire les déchets plastiques, tandis que l’achat des tableaux a envoyé un message fort : l’art environnemental a une valeur, tant symbolique qu’économique, dans la construction d’un avenir durable.

Cet événement illustre la capacité de l’art à transcender les barrières pour porter des messages universels. En conjuguant créativité et responsabilité environnementale, ISHAKA 2250 et UNICEF Burundi posent les jalons d’une mobilisation durable, où la jeunesse Burundaise s’affirme comme un acteur clé dans la lutte contre les changements climatiques. Comme l’a résumé Audry Rusangwa, « l’art est un outil puissant pour inspirer et transformer les mentalités ». Une dynamique à suivre de près dans un pays où l’innovation et l’engagement écologique s’entrelacent pour façonner un avenir plus vert.

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