Ce mercredi le 04 mai 2022 dans les enceintes du Centre d’Information des Nations Unies (CINU) à 15h, l’organisation ISHAKA 2250 en partenariat avec le système des Nations Unies au Burundi (UN Burundi) lance le programme mensuel de dialogue et d’interaction avec la jeunesse sur les Objectifs de Développement Durable et ce jour coïncide bien avec une autre  évènement -2800 jours qui se fait chaque 100 jour dans le but d’alerter sur les jours qui restent pour arriver en 2030 année de réalisation des ODD afin de travailler sans relâche pour un monde meilleur .

L’évènement était organisé dans le but d’éveiller la conscience de la jeunesse sur l’urgence de s’investir dans le Développement Durable et de les approprier afin de trouver des solutions aux maux qui freinent le Développement Durable au Burundi et dans le monde entier en général. L’ODD du mois de mai était l’ODD 10 qui parle de l’inégalité Réduite.

Après le mot d’ouverture du Représentant de l’organisation ISHAKA 2250 Audry RUSANGWA et de Désiré NDAGIJIMANA chargé du Bureau CINU qui ont introduit ce nouvel programme mensuel PM of SDGs, presque le reste du programme était dirigé par les adolescents des clubs ODD du Lycée SOS, du Lycée Notre Dame Clarté de VUGIZO et du Lycée Notre Dame de ROHERO ainsi que des différentes interventions des élèves des autres Lycées présent dans la salle.

Le premier point concernait l’introduction des ODD et a été présenté par GATEKA Fiona GATEKA élève du club ODD du Lycée Notre Dame Clarté de VUGIZO qui s’est basée sur l’ODD 10 qui parle de l’inégalité réduite, elle s’est interrogée sur des inégalités  au niveau de l’octroi de Bourse d’étude « il y a des pays les plus favorisés puisque leurs systèmes éducatifs jugés compétitif ce qui anéantisse le rêve de certains étudiants des pays souvent pauvre qui voulaient plus apprendre. » et elle termine en lançant un appel à tous les pays et institutions à considérer les pays de la même manière pour qu’aucun élève ou étudiant ne soit pas victime de sa provenance.

Egalement sur l’inégalité réduite, un panel des adolescents du Lycée SOS et Lycée Notre Dame Clarté de VUGIZO ont longuement échangé sur des inégalités observées dans leurs communautés, dans le pays, les gens ne sont pas traités de la même manière suite à des jugements d’apparence, provenance, Religion…et ces phénomènes entrainent des mécontentements et des émeutes qu’à la fin créent des rébellions qui plongeront le pays dans l’instabilité, il faut que tout le monde accepte que c’est la diversité qui fait la beauté de ce monde.

Selon SHAMMAH élève du Lycée SOS : « il y a une inégalité fragrante au Burundi, presque toutes les industries se concentrent à Bujumbura, plus d’opportunités d’employabilité, de se faire soigner, des papiers administratifs. Chose qui fait penser aux gens de l’intérieur du pays que Bujumbura est un Paradis car toutes chances et opportunités se trouvent à Bujumbura. »   Il faut que le gouvernement incite les investisseurs de créer des entreprises à l’intérieur du pays car la vie ne se limite pas à Bujumbura ou à Gitega.

Quant à MERYL de la même Lycée : « c’est insensé ce qui se passe à Bujumbura, comment est-ce que mon voisin peut avoir de l’électricité et de l’eau alors que moi je n’en ai pas, comment expliquer qu’il y a des quartiers qui ne connaissent pas une coupure d’électricité et d’eau et que des autres quartiers voient l’eau et l’électricité en une partie de la journée ou de la nuit ? » il faut que toutes les quartiers soient considérés de la même manière.

Selon PRESTON du Lycée SOS également « il y a des endroits ou les blancs et les noirs ne sont pas considérés de la même manière, par exemple ici à Bujumbura il y a des bars et restaurants ou le noir qui porte une culotte avec des babouches ne peut pas entrer et qu’un blanc portant les même habits et chaussures entre. » il faut que l’Etat étudie ces cas de discriminations racial.

D’après Fiona du Lycée Notre Dame Clarté de VUGIZO « comme la devise des ODD le dit « ne laisser personne Derrière » il faut que les migrants soient traités de la même manière que les Résidants et que les Etats mettent en place des lois protégeant les migrants. »

Et Beni du Lycée Notre Dame Clarté De VUGIZO a parlé sur la force de la jeunesse inexploitée « il y a des jeunes forts qui ne font rien car ne savent pas comment utiliser leurs forces suite aux manques d’opportunités et là où il y a les opportunités certains trouvent difficulté d’être recruter. »

Le panel s’est clôturé avec des propositions de remède de la part des panelistes à ces inégalités observées dans leurs communautés, dans le pays et dans le monde en général.

MERYL : « je proposerai de chercher des talents made in Burundi partout et de les faire promotion, faire appel aux autres talents éparpillés dans d’autres pays pour que le pays profite des talents de ses enfants dans la vente de la culture Burundaise à l’international. »

SHAMMAH : « Je vais être un avocat pour défendre les gens qui subissent des inégalités et maintenant je vais créer des comptes sur les réseaux sociaux pour défendre les gens maltraités au Burundi »

FIONA : « je faire en sorte que les pays pauvres soient écoutés dans les conférences lors de la prise de décisions importante concernant l’avenir »

BENI : « je demanderai à l’ONU de voter des lois strictes mettant en péril le système de développement Durable et de les surveiller pour leurs mises en application dans tous les pays. »

PRESTON : « je demande à l’Etat de voter des lois sur l’égalité afin que tout le monde soit traité de la même façon dans toutes les endroits du pays pour que les Burundais ne se retrouvent pas esclaves dans leur propre pays. »

Dans son discours de motivation Be a generational thinker, M. Daniella rend hommage aux femmes qui malgré les obstacles ont parvenu à étudier devenant des modèles d’inspiration pour les générations futures et a fait un appel aux autres femmes d’agir et de se méfier de négociations interminables.

L’élève du Lycée Notre Dame de Rohero Noria Orlana MIZERO a partagé le monde dont elle veut voire dans un SLAM intitulé Vie de rêve ou elle dénonce les injustices sociales : « Vie sans inégalité, vie sans haine, vie sans injustice, cette vie dont tout le monde rêve, rêve d’un monde tel un paradis, Ce monde dont nous avons transformé en enfer, voyant notre frère en un diable. Ces valeurs sociales qui disparaissent de jour au jour remplacées par ces inégalités, ces injustices laissant les un malheureux, laissant les autres heureux du malheur des autres. Nos cœurs ont été envahis par la méfiance, la haine, laissant de cote l’entraide mutuelle, l’amour et vice, mais comment? Nous nous sommes transformés en bêtes oubliant que nous étions humains avec un seul, unique et irremplaçable cœur pour aimer. »

Des élèves venus des différents écoles partenaires regroupés dans des clubs ODD de leurs établissements ont partagé leurs avis sur les ODD et leurs inquiétudes de leurs réalisations au Burundi en 2030 mais quand même ils voient la nécessité d’agir un tant que jeunes qui veuillent un changement pour le futur promettant de leurs enfants.

Le chargé du Bureau CINU Monsieur Désiré NDAGIJIMANA a invité les élèves de visiter régulièrement le CINU car le CINU dispose un bibliothèque et cyber  ce qui leurs serviront d’information sur le fonctionnement du Systeme des Nations-Unies ou bien pour des recherches sur leurs cours…

L’évènement s’est achevé avec une photo de famille et la prise de connaissance des élèves entre eux et des élèves avec le personnel de l’organisation ISHAKA 2250.

Le prochaine PM of SDGs sera le mois prochain de juin au Lycée municipal de Buterere.